Société civile : « La prison ne me fera pas taire » (Gbalet)

Abidjan, 17 février (Le Progrès) – La présidente de l’Ong ivoirienne, Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), Edith Pulchérie Gbalet, a affirmé vendredi que l’emprisonnement « ne (la) fera pas taire », annonçant reprendre la lutte « pour le bien-être de (ses) concitoyens », lors de son premier point de presse d’après sa sortie de prison.
Arrêtée le 22 août 2022 après un séjour à Bamako dans une affaire liée à l’arrestation des soldats ivoiriens au Mali et incarcérée à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (Maca), Mme Gbalet a bénéficié le 3 février dernier d’une liberté provisoire et a regagné son domicile.
« Elle a été libérée mais placée sous contrôle judiciaire. (Entre autres), elle doit se présenter périodiquement au greffe » et « avoir un droit de réserve », a déploré le lundi 6 février son avocat, Me Erick Saki, joint par l’agence de presse Le Progrès.
« Sachez que je ne trahirai jamais le peuple et je reprendrai la lutte là où je l’ai laissée… Sortie de prison, je suis libre de jouir de mes libertés et droits fondamentaux », a réagi vendredi Mme Gbalet, face à la presse à Abidjan.
« Mon combat pour la liberté d’expression dans un Etat démocratique et respectueux des droits de l’Homme ne d’arrêtera pas et la prison ne me fera pas taire pour le bien-être de mes concitoyens », a-t-elle ajouté.
« Personne ne me fera taire sur les questions liées à la cherté de la vie, aux injustices et aux abus du pouvoir, aux violations constitutionnelles, à la réconciliation restée un slogan, à la caporalisation des médias d’Etat, aux déguerpissements abusifs…, aux statuts de la magistrature, aux malaises sociales… et à l’incivisme », a-t-elle conclu.
Mme Gbalet avait déjà été arrêtée et incarcérée en 2020 lors des manifestations contre la candidature de l’actuel Président de la République, Alassane Ouattara, à un autre mandat, qu’elle qualifiait avec l’opposition de « troisième mandat ».
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